Mandataire judiciaire

Salaire du débutant

Le salaire dépend de la taille des dossiers donnés par le tribunal.

Description du métier

Lorsqu'une entreprise ne peut pas rembourser ses dettes, les créanciers (salariés, clients, fournisseurs, banques...) peuvent demander au tribunal de commerce ou de grande instance de la placer en redressement judiciaire. Un mandataire judiciaire est désigné pour examiner les comptes, les factures et déterminer le montant des dettes afin de proposer des solutions de remboursement. Si les efforts de redressement échouent, le tribunal prononce la liquidation judiciaire de la société. Le mandataire, appelé liquidateur dans ce cas, se charge de vendre les biens de l'entreprise, de l'artisan ou du commerçant, par vente aux enchères ou à l'amiable. Il s'occupe des licenciements et rembourse les créanciers selon leur rang de priorité (salariés, Trésor public, propriétaires, créanciers privilégiés...). Lorsqu'un repreneur est approuvé par le tribunal, le mandataire organise la cession de l'entreprise avec éventuellement la reprise des salariés. Le liquidateur est supervisé par un juge-commissaire, le procureur de la République et un commissaire aux comptes. En interagissant avec tous les intervenants (juges, chefs d'entreprise, créanciers, banques, salariés...), le mandataire apporte son expertise au juge. S'il identifie des comportements répréhensibles de la part des dirigeants (gestion fautive, faillite personnelle, etc.), il en informe le procureur de la République.

Compétences requises

Pour exercer ce métier, il faut avoir de solides connaissances en droit (commercial, civil, social, fiscal) ainsi que des compétences en gestion, finance et surtout en comptabilité. Le mandataire judiciaire doit être à l'écoute, adaptable pour gérer efficacement des situations délicates. Ses décisions ont un grand impact et doivent être expliquées et acceptées par les parties concernées. Les qualités requises pour ce poste incluent le tact, la diplomatie, la patience, le sens du contact et de la négociation. Le respect des règles professionnelles et déontologiques est essentiel, le mandataire judiciaire prêtant serment dès le début de sa carrière. Il exerce ses fonctions avec discrétion et doit éviter tout conflit d'intérêts en n'ayant aucun lien avec le dirigeant ou les créanciers. Il lui est interdit d'exercer une autre profession simultanément.

Où exercer ?

Sous le contrôle des tribunaux civils ou commerciaux et du procureur de la République, le mandataire est un professionnel libéral. Contrairement à l'avocat ou au notaire, il n'a pas sa propre clientèle. Il travaille généralement seul mais peut collaborer avec d'autres dans une société civile professionnelle. Les administrateurs et les mandataires judiciaires emploient environ 3000 salariés en France. Les équipes, de taille modeste, comptent en moyenne 10 membres. Bien qu'il représente principalement les créanciers, le mandataire judiciaire est en contact régulier avec les chefs d'entreprise, les banquiers, les avocats, les experts-comptables et les commissaires aux comptes.

Formations

Il faut compter 4 à 5 ans pour obtenir un M1 ou M2 en droit, économie, gestion, le DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et de gestion), le DEC (diplôme d'expertise comptable) ou un diplôme d'une école de commerce après le bac. Ensuite, il faut effectuer un stage de 3 ans avant de passer l'examen professionnel d'aptitude.
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