Substitut substitute du procureur
Salaire du débutant
Le salaire brut est de 2160 euros par mois, primes non incluses.
Description du métier
Le substitut du procureur est informé par la police ou la gendarmerie de son secteur à chaque infraction ou plainte. Il évalue rapidement la gravité des faits et décide de la suite à donner : classement sans suite, convocation au tribunal ou renvoi devant le juge d'instruction. Il supervise les enquêtes, donne des consignes pour résoudre les affaires, et contrôle les interpellations et les gardes à vue. Après l'enquête, il peut décider de classer le dossier faute de preuves, ou de le transmettre au tribunal pour jugement. Lors d'un procès, le substitut du procureur représente l'intérêt public, expose le dossier aux juges, demande l'application de la loi et suggère une sanction. Ses décisions sont en ligne avec les directives du procureur de la République, qui lui délègue une partie de ses responsabilités. Le procureur et ses substituts sont membres du parquet, aussi appelé ministère public.
Compétences requises
En tant que substitut du parquet, on travaille en équipe et on collabore étroitement avec différents acteurs tels que les juges, les policiers, les gendarmes et les services publics. Ce rôle nécessite d'être diplomate, de prendre en considération les avis des enquêteurs et de gérer les procédures. Au tribunal, le substitut sait défendre son dossier, débattre, argumenter et expliquer les décisions prises. Dans un grand tribunal, 2 substituts peuvent traiter entre 80 et 100 appels par jour en écoutant, analysant et donnant des instructions rapidement aux forces de l'ordre. Ce métier exigent des heures de travail variables, de jour comme de nuit, dans des situations parfois très difficiles d'un point de vue humain. Il fait appel au sens des responsabilités et à la capacité de prendre des décisions importantes.
Où exercer ?
Le substitut du procureur est un magistrat employé par l'État après avoir réussi un concours. Il travaille généralement dans les tribunaux judiciaires, où il peut se spécialiser dans différents domaines tels que l'économie, les mineurs, le trafic de drogue et la criminalité organisée. Pour progresser dans sa carrière, il doit être prêt à changer de poste ou de fonction, ce qui implique une certaine mobilité géographique. Ce travail varié et intense demande aux substituts de prendre des décisions importantes avec du recul, car ils sont responsables de la liberté et de la dignité des individus. Ils ont des horaires contraignants, devant parfois assister à des audiences tard le soir ou assurer des permanences téléphoniques pendant la nuit ou les week-ends.
Formations
Après le baccalauréat, il faut prendre 4 ans pour se préparer à un Master 1 en droit ou un diplôme d'IEP (institut d'études politiques), puis suivre une formation de 31 mois à l'ENM (École nationale de la magistrature) à Bordeaux. Il est également possible de se préparer dans un IEJ (institut d'études judiciaires).
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